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Contes chinois des 6ème

Publié le par Madame S

Contes chinois des 6ème

Les élèves de 6ème ont imaginé des contes chinois qu'ils mettront très prochainement en images en réalisant des Kamishibaï en Arts Plastiques. Voici en avant-première leurs histoires...

Chan-Fai et la lampe magique

Il y a longtemps, un homme nommé Chan-Fai vendait des bougies dans la montagne aux habitants les plus isolés. Un jour après une longue marche, alors que le soir arrivait, il arriva devant une petite maison éclairée. Un vieil homme lui ouvrit et lui acheta quelques bougies que Chan-Fai transportait dans sa palanche. Comme la nuit arrivait, il lui offrit aussi l’hospitalité. Au cours du repas, le vieil homme lui parla d’une lampe magique qui se trouvait au sommet de la montagne et qui pouvait exaucer des vœux si on l’allumait. Chan-Fai décida de partir à sa recherche.

Au bout de cinq jours, le sommet était en vue. Mais un éboulement de pierres l’empêchait de continuer. Comme il était très tard, il alla dans la forêt ramasser des branches pour se faire une cabane et un feu afin d’éloigner les bêtes sauvages. Le lendemain, il alla chercher à boire et à manger : il trouva des champignons comestibles et des poissons. Il but l’eau de la rivière. Avec les branches de sa cabane, il se confectionna une échelle afin de passer l’éboulement. Mais une fois arrivé sur la première pierre, celle-ci dégringola et il tomba. Il se blessa à la cheville. Il dut se faire un pansement avec des feuilles mais cela ne l’empêcha pas de reprendre son escalade et il arriva de l’autre côté de l’éboulement.

L’ascension de la montagne était longue et difficile avec la palanche. Plusieurs fois, Chan-Fai fut déséquilibré. Il était fatigué et à un moment, il sentit que sa tête tournait. Il se reprit en secouant la tête, puis reprit son trajet. Un peu plus loin, il ressentit la fatigue et ferma les yeux. Tout son corps pencha en arrière, il perdit sa palanche qui dégringola la pente et s’accrocha à un arbre. Il sauta pour l’attraper mais il entendit derrière lui un souffle. Il se retourna et vit un ours et un puma qui se dressaient face à lui. Paniqué, il s’agrippa à une branche de l’arbre. Celle-ci en se baissant, fit tomber la palanche qui tomba sur l’ours qui, lui-même assommé, tomba sur le puma. Tous deux tombèrent dans le vide. Chan-Fai reprit son souffle, descendit de l’arbre et continua son chemin vers le sommet de la montagne.

Le lendemain, il entendit des gémissements provenant d’une grotte. Chan-Fai entra dans les profondeurs de la caverne pour découvrir un loup blessé. Sa patte était ensanglantée. Le loup affaibli, le laissa le soigner à l’aide d’herbes sauvages. Chan-Fai resta près de l’animal et l’appela Yang. Une semaine plus tard, le loup avait retrouvé ses forces et, reconnaissant, il se mit à suivre Chan-Fai qui avait repris l’ascension de la montagne. Chaque nuit, pendant qu’il dormait son nouvel ami veillait sur lui.

Enfin, quelques jours plus tard, Chan-Fai parvint au sommet de la montagne et découvrit l’immense caverne où devait se trouver la lampe. Malheureusement un tigre féroce en gardait l’entrée. Sans hésiter, Yang sauta sur l’ennemi et ses crocs acérés arrachèrent la chair du tigre. Yang aussi fut blessé. Une mare de sang apparaissait autour d’eux. Le combat dura longtemps mais finalement Yang sortit vainqueur de la bataille.

Chan-Fai entra dans la caverne et trouva la lampe rouge qu’il s’empressa d’allumer à l’aide d’une de ses bougies. Immédiatement, un dragon surgit de la lampe et lui dit : « Je vais exaucer tes trois vœux ». Chan-Fai lui demanda de l’argent, de la nourriture pour Yang et de rentrer chez lui. Le dragon exauça ses trois vœux et Chan-Fai rentra heureux chez lui avec Yang.

(Nolwenn, Yanis, Lorine, Killian LF)

L’épine de l’hydre.

Il était une fois, deux enfants, Fen et Xiaou, qui vivaient avec leurs parents dans une petite maison.

Un jour d’orage, un éclair s’abattit sur la maison qui s’enflamma et s’effondra. Seuls les enfants réussirent à sortir à temps. Désormais orphelins, Fen et Xiaou étaient condamnés à vivre dans la rue.

Un matin d’été, ils furent réveillés par des gardes qui parlaient entre eux d’une récompense que l’Empereur accorderait à celui qui tuerait l’hydre qui terrorisait les villageois du Pays de l’Ouest avec ses cris furieux. Fen et Xiaou décidèrent d’aller voir l’Empereur. Ils partirent donc et parcoururent la Grande Muraille de Chine.

A leur arrivée au palais, ils demandèrent à voir l’Empereur et lui annoncèrent qu’ils voulaient aller tuer l’hydre. L’Empereur se mit à rire : « Mais vous n’êtes que de simples enfants ! » Fen et Xiaou lui racontèrent leur histoire et leur besoin d’avoir la récompense. Voyant qu’ils étaient bien décidés à tenter l’aventure, l’Empereur leur dit que l’hydre se trouvait dans une caverne sombre et humide plus à l’Ouest. Les enfants le remercièrent et partirent immédiatement.

Après plusieurs jours de marche, ils trouvèrent l’hydre monstrueuse qui hurlait. Elle avait de grands yeux globuleux, sa peau était couverte d’écailles. Elle avait une énorme tête et ses grosses pattes étaient munies de quatre grosses griffes qui auraient pu tuer un ours. Mais sur l’une de ses pattes, les enfants remarquèrent une épine. Ils comprirent alors ce qui provoquait les cris furieux de l’hydre. Celle-ci hurlait de douleur et peut-être aussi de faim. Pour l’apaiser, il fallait retirer cette épine. Pour cela, il leur fallait détourner l’attention du monstre. Au village, Fen et Xiaou demandèrent à un paysan de leur donner une dizaine de poules en lui expliquant que grâce à ces poules, ils pourraient vaincre la fureur de l’hydre.

De retour à la caverne, ils jetèrent les poules devant l’hydre qui les dévora une à une. Ils en profitèrent pour contourner l’hydre et lui enlever l’épine. Dès que l’épine fut retirée et que l’hydre n’eut plus faim, elle se pencha vers les enfants en signe de reconnaissance et s’endormit au fond de la caverne.

Rentrés au palais, Fen et Xiaou racontèrent à l’Empereur leur exploit. Celui-ci les remercia et les félicita pour leur courage. Il organisa une grande fête qui resta gravée dans l’histoire de la cité. Les villageois furent invités, ils étaient joyeux et mangèrent des plats savoureux. L’Empereur offrit de grandes richesses aux enfants et une place dans son palais. Quant à l’hydre sa patte guérie, elle quitta le pays et partit dans une contrée lointaine. (Camryn, Wissal, Nolann, Mathis)

Les deux dragons

Il était une fois, un dragon qui crachait de la glace et que l’on nommait le dragon de glace. Celui-ci veillait sur un diamant de cristal qui se trouvait au sommet d’un glacier. Le diamant avait une valeur inestimable. Il possédait aussi de pouvoir magiques puisqu’il pouvait exaucer des vœux : rendre riche, préparer un grand festin et bien d’autres choses encore.

Tout cela était bien beau ! Encore fallait-il attraper le diamant ! A cause du dragon de glace qui veillait sur lui, beaucoup de villageois de Nankin étaient morts ou revenaient unijambistes en voulant le prendre.

Les villageois se réunirent et décidèrent d’aller demander au dragon de feu de les aider à vaincre le dragon de glace. Celui-ci accepta à condition que les villageois le paie avec vingt mille once d’or. Les villageois, qui étaient très pauvres, se dirent que grâce au diamant et à ses pouvoirs cela deviendrait possible. L’accord fut conclu.

Le dragon de feu partit vers le glacier où vivait le dragon de glace. Dès qu’il arriva à destination, voyant le dragon de glace endormi dans sa tanière, il fit fondre le glacier, mais quelque chose d’imprévu arriva. La glace se transforma en eau et dévala tout droit sur le village. Le dragon de glace fit un barrage pour protéger les villageois.

Le dragon de feu en profita pour voler le diamant caché dans la tanière du dragon de glace et s’envola avec le précieux trésor, bien décidé à le garder pour lui. Les villageois comprirent qu’ils avaient été trahis par le dragon de feu et sauvés par le dragon de glace. Celui-ci leur demanda leur aide pour récupérer le diamant car il ne pouvait pas quitter sa montagne en raison d’un sortilège qu’un magicien lui avait lancé.

Les villageois allèrent voir dans la forêt un forgeron qui fabriquait des armes magiques. Celui-ci mit plusieurs jours à fabriquer des armes et des armures pour une armée de cinquante hommes.

La petite armée se dirigea vers la montagne de feu et trouva le dragon de feu qui veillait sur le diamant. Grâce à leurs armures, les hommes étaient protégés des flammes. Ils se jetèrent tous ensemble sur l’une des pattes du dragon qui surpris, vit sa patte tranchée. Déséquilibré, il tomba et sa tête heurta une pierre. Voyant le dragon de feu assommé, les villageois prirent le diamant et le rapportèrent au dragon de glace.

Pour les remercier celui-ci accepta que les villageois fassent un vœu grâce au diamant. Ils demandèrent que le village ne connaisse plus la famine. C’est ainsi qu’un grand festin fut organisé pour célébrer ce grand moment.

(Lucile, Esteban, Kenzo, Matthéo)

L’enfant-serpent

Il était une fois, un petit garçon nommé Chang qui vivait avec ses parents dans la campagne près de la ville de Nankin. Ils vivaient dans une modeste chaumière près d’une cascade. Un jour, Chang partit avec ses parents au marché de Nankin. Les rues étaient pleines de monde si bien que Chang finit par perdre ses parents dans la foule. Il avait beau les appeler, il ne les retrouvait pas. En pleurs, il s’assit par terre derrière un étalage de sushis.

Un homme étrange s’approcha de lui. Il se présenta comme étant Hou-Chi, le magicien demanda à l’enfant ce qui lui était arrivé. Chang lui raconta qu’il avait perdu ses parents dans la foule. Il pensait que le magicien pourrait l’aider grâce à ses pouvoirs. Bizarrement, le magicien parut content de la nouvelle et il prononça une drôle de formule magique. C’est alors que Chang fut transformé en serpent. En fait, le magicien était à la recherche de personnes seules afin de tester ses pouvoirs de transformation sur elles. Satisfait du serpent qu’était devenu Chang, il voulut le capturer pour sa collection, mais celui-ci réussit à s’échapper.

Pendant ce temps, affolés, les parents de Chang ne cessaient de le chercher. Quand arriva la nuit, ils ne l’avaient toujours pas trouvé. De retour chez eux sans leur fils, ils ne parvinrent pas à s’endormir. Les jours suivants, sans nouvelle de leur enfant, ils n’arrivaient plus ni à manger ni à dormir. Ils étaient malheureux et épuisés. Ils n’arrivaient presque plus à tenir debout.

De son côté, Chang, devenu serpent, vivait dans la rue, se nourrissant de vermisseaux et de quelques souris imprudente. Une semaine entière s’écoula ainsi lorsqu’il croisa le chemin d’une femelle serpent qui semblait avoir beaucoup de chagrin. Il s’approcha et se mit à lui demander pourquoi elle était si triste. Elle lui raconta qu’en réalité, elle était une petite fille et qu’elle s’appelait Xia. Deux semaines auparavant, elle s’était perdue dans la forêt et avait été transformée en serpent par un méchant homme. Mais, comme elle était orpheline, personne ne se souciait de son absence. Chang lui raconta aussi sa mésaventure. Ils décidèrent de rester ensemble pour ne plus être seuls. Les jours passèrent et Chang et Xia s’appréciaient de plus en plus.

Un jour, le père de Chang qui parcourait une fois de plus les rues du marché à la recherche de son fils, tomba nez à nez avec un étrange serpent orange, violet et rouge qui se dressait devant lui. Le père eut d’abord le réflexe de partir en courant mais soudain, le serpent se mit à parler ! De plus, le serpent avait la voix de son fils bien-aimé ! Le père découvrit alors ce qui était arrivé à son fils. Heureux de l’avoir retrouvé même sous la forme d’un serpent, il le ramena chez lui où sa mère folle de joie le serra très fort dans ses bras. Chang n’oublia pas Xia et il demanda à ses parents s’ils pouvaient adopter Xia qui était orpheline. Ceux-ci qui avaient un grand cœur acceptèrent aussitôt.

Le temps passa. La nouvelle petite famille vivait tranquillement. Les deux enfants-serpents ne se quittaient jamais et s’aimaient tendrement si bien qu’un jour, ils finirent par s’embrasser. Alors, ils retrouvèrent leur apparence humaine et tout le monde fut fou de joie. (Ludivine, Manon, Duane, Servane)

Bao, Chen et la baguette magique.

Il était une fois, deux orphelins, Bao et Chen qui vivaient au port de Qingdao. Ils avaient perdu leurs parents lors d’un accident de bateau. Tous les matins, Bao et Chen, âgés de 14 ans, allaient pêcher et dans la matinée, ils vendaient leurs poissons. Ils aimaient voir les étalages de maquereaux, de crevettes, de crabes et autres crustacées. Ils aimaient aussi contempler la mer dont les vagues se brisaient sur les rochers près des petites maisons de bois.

Un jour, sur le quai, Bao et Chen virent un homme immense vêtu de noir avec une grande cape. Celui-ci faisait les cent pas sur le quai et semblait préoccupé. Les enfants demandèrent s’ils pouvaient l’aider. L’homme leur répondit qu’il était magicien et qu’il avait perdu sa baguette magique au fond de l’eau. Or, il avait peur de l’eau et ne savait pas nager. Bao et Chen qui étaient d’excellents nageurs lui proposèrent d’aller la récupérer. Le magicien leur promis en récompense de les doter d’un pouvoir.

Les deux enfants plongèrent mais ne virent d’abord rien. Puis, ils aperçurent la baguette qui brillait au fond d’une grotte. C’est alors qu’un dragon des mers apparut, leur bloquant l’accès de la grotte. Bao et Chen ne pouvaient l’affronter seuls. Ils appelèrent à l’aide l’esprit de la mer qui se présenta à eux sous le visage de leur mère. Celle-ci leur dit de sa douce voix : « Comme vous vous êtes montrés serviables et courageux, je vais vous donner le don d’être forts et de pouvoir respirer sous l’eau ». Puis, elle disparut.

Bao et Chen soulevèrent à deux un rocher et le lancèrent de toutes leurs forces en direction du dragon de mer. Le rocher fendit l’eau et vint heurter la tête du monstre qui s’effondra.

Bao et Chen entrèrent dans la grotte et s’emparèrent de la baguette magique. Ils la rapportèrent au magicien.

Le magicien tint sa promesse et leur donna pour don de faire venir à eux la réussite. Un mois plus tard, ils étaient les plus riches pêcheurs du port de Qingdao et vivaient dans un magnifique palais au centre de la ville. Ils rénovèrent la ville et firent du petit port de Qingdao un grand port de commerce. (Azilys, Ryan, Nora, Hugo)

Le Volcan

Il était une fois une famille pauvre qui vivait dans le petit village de Jinan. Xia et Tao habitaient une misérable chaumière avec leur mère. Celle-ci étant malade avait perdu son emploi dans les champs et ne parvenait plus à nourrir ses enfants. Chaque jour, ils ne mangeaient qu’un simple bol de riz à moitié vide.

Un jour, lorsqu’elle ouvrit la réserve de nourriture, elle s’aperçut qu’il ne leur restait plus aucun grain de riz : quelqu’un avait volé leur dernier sac de riz ! Elle n’avait plus le choix : elle ne pouvait continuer ainsi. Elle appela Xia et Tao.

« - Nous n’avons plus rien à manger. La seule solution est d’escalader le volcan pour aller cueillir la plante qui pousse au sommet. Cette plante est magique et va nous rendre riche.

  • C’est décidé, dit Xia, on ira demain la chercher, dès le lever du soleil. »

Le voyage fut long et difficile. La mère des enfants étant déjà affaiblie crut qu’elle ne parviendrait jamais au sommet. Une fois arrivés, ils découvrirent une vue magnifique sur la vallée et sa forêt et un champ de fleurs multicolores. Tao demanda à sa mère : « A quoi ressemble la plante magique ? »

Mais la pauvre mère ne put que leur répondre : »Je suis désolée, mes enfants, cette plante n’existe pas. Je ne peux plus m’occuper de vous. » Disant cela elle les poussa dans un dernier effort dans le volcan, puis, elle s’effondra à terre pleurant à chaudes larmes.

Mais, les enfants ne moururent pas dans leur chute. Xia tomba sur le ventre rebondi du dragon qui vivait au fond du volcan et qui dormait. Tao, quant à lui, tomba sur l’épais matelas de plumes qui servait de nid au dragon. Dans sa chute Xia s’était blessée à la cheville et elle pleurait de peur et de douleur. Le dragon qui n’était pas un méchant dragon, fut sensible à sa douleur et la soigna grâce à ses pouvoirs magiques.

Les enfants racontèrent la misère qui les avait conduits au fond du volcan. Le dragon, qui vivait seul et souffrait de solitude, aima écouter leur histoire. Lorsque les enfants lui demandèrent de rentrer chez eux, il en fut désolé car il aimait leur compagnie. Il promit que s’ils lui racontaient d’autres histoires et restaient quelque temps avec lui dans le volcan, il les aiderait à rentrer chez eux et leur donnerait même une partie du trésor dont il était le gardien.

Xia avait de vrais talents de conteuse. Elle inventa de nombreuses histoires qui charmèrent le dragon. Au bout de quelques semaines, le dragon accepta qu’ils de les laisser rentrer. Il leur donna à chacun une pièce d’or et les fit monter sur son dos. Il les emporta hors du volcan et les déposa devant leur chaumière. Leur mère, les voyant arriver, perdit connaissance. A son réveil, elle fut heureuse de les embrasser et leur demanda de lui pardonner son geste désespéré.

Grâce aux pièces d’or, ils purent manger à leur faim pendant de nombreuses années. Xia et Tao devinrent de célèbres conteurs et n’oublièrent jamais d’aller rendre visite très souvent à leur ami le dragon du volcan. (Kevin, Jonas, Lisa, Florence)

L’enfant qui voulait devenir un dragon

Il était une fois, au sommet d’une montagne une femme qui vivait seule dans une petite maison. Son mari était mort quelques mois auparavant, emporté par la fièvre. Elle n’avait pour seul souvenir de lui que le bébé qu’elle portait et qui devait naître très prochainement.

Un jour, en plein hiver, alors qu’elle ramassait du bois, elle fut prise de douleurs insupportables. Elle se coucha à même le sol humide et mit au monde un bébé qu’elle eut juste le temps d’appeler Hiou-Kiou avant de mourir.

Les cris du bébé hurlant dans la neige, attirèrent un dragon qui passait par là. En voyant l’enfant auprès de sa mère qui était morte, le dragon réchauffa l’enfant en crachant d’énormes flammes, puis, il l’emporta avec lui dans son antre.

Plusieurs années passèrent, l’enfant grandissait auprès du dragon qui s’occupait de lui comme de son propre petit. Mais un jour, le dragon se dit que garder l’enfant pour lui était égoïste et que Hiou-Kiou serait sans doute plus heureux parmi les siens. Il fallait donc qu’il le conduise chez les hommes qui pourraient l’éduquer comme un des leurs.

Le dragon conduisit donc l’enfant au palais de l’Impératrice. Mais celle-ci eut peur que le dragon ne soit venu pour mettre le feu au palais. Elle ordonna à ses gardes de le capturer et le fit mettre dans un cachot. Découvrant que Hiou-Kiou ne pouvait parler le chinois mais qu’il ne faisait que grogner, elle prit soin de lui et demanda à des précepteurs de lui apprendre à parler.

Au bout de quelques mois, Hiou-Kiou pouvait se faire comprendre. Il s’empressa de raconter son histoire et les intentions du dragon. Comprenant que le dragon ne voulait que le bien de l’enfant, l’Impératrice ordonna de le relâcher. Le dragon quitta le palais et l’enfant lui promit de retourner le voir.

Mais bien vite Hiou-Kiou se rendit compte que le dragon lui manquait et qu’il s’ennuyait parmi les hommes. Il décida d’aller voir le maître samouraï Shidochi pour lui demander comment faire pour devenir un vrai dragon. Celui-ci lui dit qu’il devait accomplir les épreuves que l’esprit des dragons lui demanderait. Pour cela, il devrait se rendre au sommet de la cascade du Nord.

Hiou-Kiou se rendit au pied de la cascade de glace. Il essaya de monter à son sommet mais glissait sans cesse. A force de persévérer, il réussit à atteindre le haut de la cascade. Lorsqu’il appela l’Esprit des dragons, une voix lui répondit :

«- Que veux-tu petit homme ?

  • Je veux devenir un dragon, dit Hiou-Kiou d’un ton assuré.
  • Si tu veux devenir un dragon, il te faut accomplir des épreuves qui montreront ta force et ton courage. Tu dois d’abord nager plus vite que les poissons-chats, boire le sang d’une salamandre, dompter un bœuf et voler le katana de Shidochi, le maître-samouraï.
  • Je ne sais pas si je vais réussir mais je veux vraiment devenir un dragon.
  • Alors bonne chance, petit homme. »

Hiou-Kiou parcourut plusieurs kilomètres afin de trouver un fleuve où nageaient des poissons-chats. Il plongea dans l’eau et se mit à nager le plus vite possible et dépassa le banc des poissons-chats. Puis il partit à la recherche d’une salamandre. Il en trouva une cachée dans les roseaux. Au lieu de la tuer pour boire son sang, il lui fit une petite entaille sur le côté et prit une goutte de son sang qu’il avala.

Près du fleuve, un bœuf mangeait de l’herbe dans un champ. Il courut vers lui et sauta sur son dos. Le bœuf entra dans une colère noire et tenta d’éjecter Hiou-Kiou de son dos. Mais l’enfant tint bon et le bœuf finit par s’avouer vaincu. Pour finir, Hiou-Kiou se rendit au palais. Il avait apporté une herbe qui faisait dormir et dont le dragon lui avait appris le pouvoir. Il apporta à maître Shidochi une tasse de thé dans laquelle il avait mis la plante. Maître Shidochi s’endormit bientôt et Hiou-Kiou put prendre discrètement son katana. Dès qu’il fut hors du palais, il se transforma en dragon.

La première chose qu’il fit, fut de rapporter son katana à maître Shidochi avant même qu’il ne fut réveillé. Puis, il s’envola vers l’antre du dragon où il avait connu les meilleurs moments de sa vie. Il grandit auprès de son ami dragon qui lui apprit tous les secrets des dragons. (Manon, Allan, Florian, Justine)

Zigan, le samouraï.

Il était une fois, un paysan nommé Zigan. Il vivait dans un petit village près de Pékin. La femme de Zigan, Hou-Chi, était gravement malade. Il lui fallait pour guérir un médicament à base de ginseng. Mais ce médicament était beaucoup trop cher pour eux. Ils ne possédaient même pas le quart de l’argent pour le payer.

Un jour, il décida de devenir Samouraï car il pourrait ainsi être bien payé. Il alla trouver l’Empereur Yong qui gouvernait Pékin. Zigan lui proposa de devenir son samouraï, l’Empereur accepta sa requête car il était en manque de soldats.

Il commença à se battre dans une terrible bataille. Il tua beaucoup d’ennemis avec son sabre. Pendant un mois, il terrassa des centaines de soldats. Mais, il reçut un coup de sabre dans l’épaule et dut être soigné. Il fut informé que la guerre avait été gagnée. L’Empereur lui donna une belle somme d’argent à son retour mais il n’avait pas encore assez d’argent pour payer le médicament. Alors, Zigan continua les batailles.

Un jour, alors que Zigan était parti pour sa cinquième bataille, il aperçut dans une immense forêt, un énorme dragon sanguinaire. Zigan essaya de se faire le plus discret possible pour que le dragon ne l’aperçoive pas. Il marcha doucement dans les feuilles et le bois morts. Mais le dragon Conor avait senti l’odeur d’un homme non loin de lui. Conor s’énerva, son corps bougeait dans tous les sens. Il écrasa les arbres et mit la forêt sens dessus dessous. Conor finit par retrouver Zigan. Il cracha du feu mais Zigan fit marche arrière et s’accrocha à la queue du dragon. Il monta jusqu’à son cou et enfonça si fort son sabre dans l’animal que Conor se vida de son sang. Ayant vaincu le monstre, l’Empereur lui offrit une somme d’argent qui suffisait enfin pour guérir Hou-Chi.

Zigan put enfin rentrer chez lui avec le médicament au ginseng. Hou-chi alla tout de suite mieux et fut complètement rétablie au bout d’une semaine. Ils purent enfin vivre heureux et eurent beaucoup de petits samouraïs.

(Yvon, Rachel, Julien, Océane)

La montagne du dragon.

Il était une fois, une femme qui s’appelait Sunli qui vivait dans une maison située au pied de la montagne du dragon. Comme le mari de Sunli était parti à la guerre, elle vivait avec son père prénommé Wen. Sunli attendait un bébé. Son père avait déjà confectionné un joli berceau. Ils avaient aussi acheté un mouton pour la laine et un cochon pour la viande.

Une nuit, une tempête arriva. Le lendemain, Sunli ouvrit la porte de sa maison et découvrit trois petits bébés abandonnés. Elle recueillit les trois orphelins et les appela : Hou-Chi, Cheng et Jing.

Bientôt ils eurent un nouveau petit frère puisque Sunli donna le jour à un petit Bao. Les enfants grandirent ensemble.

Des années plus tard, quand ils furent assez grands, malgré l’interdiction de leur mère et de leur grand-père, ils partirent se promener dans la montagne du dragon. Arrivés tout en haut, ils allaient repartir quand tout à coup, ils virent une grotte. Ils y entrèrent et découvrir un œuf. Ils l’emmenèrent chez eux et le mirent dans la grange.

Peu de temps après, l’œuf se cassa et un petit dragon en sortit. Les enfants prirent soin de lui en le nourrissant de riz et de petits insectes. Il devint leur meilleur ami. Mais un jour, le dragon devint trop grand et réclamait de plus en plus de nourriture. Celui-ci s’échappait parfois de la grange et en quête de nourriture, il allait semer la terreur auprès des villageois, volant les réserves. Des chasseurs voulaient le tuer, alors les enfants le ramenèrent dans sa grotte en haut de la montagne.

Mais le dragon s’était attaché aux quatre enfants et voulut retourner immédiatement auprès d’eux. A son arrivée au village, il se trouva face à un chasseur qui était prêt à tirer sur lui. De peur, le dragon fit demi-tour et sa queue vint renverser violemment l’homme qui fut tué sur le coup. Dans sa fuite, le dragon terrorisé, crachait des flammes qui mirent le feu aux champs environnants, brûlant toutes les récoltes. Il alla se réfugier dans la grange où les enfants le trouvèrent apeuré.

Ils décidèrent de le convaincre d’aller au pays des dragons.

Bao prit la parole : « Tu dois partir, tu n’es plus en sécurité ici et tu fais trop de dégâts. Pars dans le pays des dragons. Nous allons t’accompagner jusqu’à la grotte. Un sage du village nous a dit que cette grotte était un lieu de repos pour les dragons qui voyageaient. Tu attendras l’un des tiens et tu pourras partir avec lui.»

Ainsi, le dragon attendit dans la grotte pendant de longues semaines. Les enfants venaient le voir très souvent pour l’aider à patienter. Puis, un jour, le dragon disparut. Il s’était envolé vers le pays des dragons et vers sa nouvelle vie.

(Killian, Emma, Kenzo, Théo)

Les orphelins.

Il était une fois, une famille très pauvre qui vivait à Tianjin dans une vieille chaumière. Les parents travaillaient très dur de 5h du matin jusqu’à très tard le soir. Ils gagnaient peu d’argent. Bao le fils aidait son père aux champs tandis que Chen, la fille, s’occupait des tâches ménagères. Comme la chaumière se dégradait, il fallait faire des économies. En attendait, elle continuait à se dégrader de plus en plus.

Un jour, au petit matin, Bao découvrit un énorme trou dans un mur. Il pensa aller voler de la paille en ville pour le boucher. Mais, il trouvait cela malhonnête car les vendeurs étaient pauvres aux aussi. Il décida d’aller voir Sun, son cousin. Bao l’avait déjà aidé, il ne lui refuserait pas un peu d’aide.

Sun l’accueillit à bras ouverts car ils ne s’étaient pas vus depuis plusieurs années. Ils mangèrent un très bon repas, cuisiné par la mère de Sun. Après s’être rassasiés, ils marchèrent tranquillement vers une colline pour discuter.

Au sommet de la colline, Bao raconta ses problèmes à Sun. Après quelques minutes d’hésitation, Sun accepta. Ils allèrent vers une maison pour aller voler de la paille. Les propriétaires étaient des gens riches et égoïstes. Après cette petite excursion nocturne, ils se mirent en route vers la chaumière de Bao et effectuèrent les travaux. Sun s’apprêtait à repartir quand tout à coup, il tomba à terre. Un tremblement de terre avait lieu à Tianjin. Une secousse plus violente se produisit et fit tomber Bao et Cheng. Quant aux parents, ils étaient restés dans la chaumière qui s’écroula sur eux.

Désormais orphelins et sans toît, Bao et Cheng devaient aller à l’orphelinat où beaucoup d’enfants s’étaient retrouvés comme eux sans parents suite au tremblement de terre. Chaque jour, il en arrivait de nouveaux, tant et si bien que les orphelinats étaient pleins. L’Empereur qui avait un cœur de pierre et qui ne voyait que les dépenses occasionnées par tous ces enfants, décréta une nouvelle loi. Tous les jeunes orphelins devaient être tués, les plus âgés lui serviraient d’esclaves. L’Empereur envoya son meilleur Samouraï Ushi à la tête d’une armée pour accomplir cette mission. Sun qui était fils de samouraï fut un des premiers au courant de la loi et partit aider Bao et Cheng. Lorsqu’Ushi arriva à l’orphelinat, il les aida à se cacher dans la forêt de Nankin. En entendant les cris des pauvres victimes, ils décidèrent d’aller voir l’Empereur pour tenter de le raisonner.

Quand ils arrivèrent au palais impérial, ils entrèrent sans se faire voir des gardes qui ne les auraient jamais laisser passer. Mais quelle ne fut pas leur surprise de découvrir l’Empereur assailli par un jeune homme armé d’un couteau. Sun se jeta sur lui pour sauver l’Empereur. Entraîné par son père, il était un redoutable combattant. Il réussit à prendre le couteau de l’agresseur et s’apprêtait à le tuer quand celui-ci se mit à le supplier de lui laisser la vie sauve. C’était un orphelin qui s’était révolté face à la cruauté de l’Empereur et qui ne voulait pas devenir son esclave. Cheng prit la parole :

« - Peut-être as-tu une bonne raison de vouloir tuer l’Empereur finalement. Nous aussi nous sommes des orphelins et l’Empereur a tenté de nous tuer. Peut-être devrions-nous te laisser le tuer. Qu’en pensez-vous vénérable Empereur ?

  • Mes chers enfants, vous m’avez sauvé la vie. Ce n’est pas maintenant que vous allez devenir mes assassins. J’ai une dette envers vous et je vais m’en acquitter. Je vous laisserais la vie sauve.
  • Ce n’est pas suffisant, dit Bao. Retirez cette loi et laissez la vie sauve à tous les orphelins du royaume. Si vous ne le faites pas d’autres, qui auront survécu, viendront se venger et jamais vous ne dormirez tranquillement. »

L’Empereur accepta. Il fut reconnaissant aux enfants de cette leçon de courage et de sagesse et il leur offrit une place dans son palais.(Gwendal, Lisa, Auriane, Hetan)

Le Samouraï de l’enfer

Il était une fois, deux paysans qui s’appelaient Isha et Chang. Ils étaient très pauvres. Ils vivaient dans la campagne de Nankin près d’une forêt.

Tous les matins, Chang allait chercher du bois dans la forêt pendant que Isha allait chercher de la nourriture dans le jardin qu’ils partageaient avec leurs voisins. Tout le monde les appréciait pour leur générosité et leur honnêteté.

Un jour, dans la forêt, le regard de Chang fut attiré par un objet qui brillait. Il découvrit que c’était un sabre en or. Il le prit et le rapporta à la maison. Isho admira le magnifique sabre et décida de l’accrocher au mur.

Le lendemain matin, un bruit de tonnerre retentit. Puis quelqu’un frappa violemment à la porte. Inquiets, Isha et Chang allèrent tout de même ouvrir. Ils virent alors, un homme revêtu d’une armure en or qui avait l’air démoniaque. Il leur dit qu’il était le samouraï de l’enfer et que Isha et Chang devaient mourir car ils avaient volé son sabre en or. A ces mots, ils refermèrent la porte au nez du samouraï puis s’enfuirent par un passage à l’arrière de la maison en emportant le sabre. Le samouraï rugit de colère, ses yeux lançaient des éclairs. Il enfonça la porte.

Isha et Chang allèrent demander de l’aide à leurs voisins, Lim et Tai. Ceux-ci ne purent refuser de les aider. Tai était un grand chasseur d’ours. Il décida de tendre un piège au samouraï de l’enfer. Il installa un grand filet en haut d’une falaise pendant que Chang, qui était rapide, se faisait poursuivre par le samouraï, ralenti par son armure en or. Lorsqu’ils arrivèrent au pied de la falaise, le filet tomba sur le samouraï qui se retrouva capturé comme un animal. Chang l’assomma avec le sabre en or. Avec l’aide de Tai, il poussa le corps du samouraï dans la rivière. Le samouraï fut emporté par le courant et tomba du haut d’une cascade. Lorsque Chang et Tai tentèrent de retrouver le corps, celui-ci avait disparu. Il ne restait plus que l’armure en or. Sans chercher davantage d’explication, ils la prirent.

Les deux hommes vendirent le sabre et l’armure en or. Avec l’argent récolté, ils purent faire vivre correctement leurs familles qui ne manquèrent plus de rien. (Ewen, Elisa, Laure, Landry)