Bouchez-vous les oreilles !
Voici le résultat d'un jeu d'écriture qui consistait à utiliser un maximum de mots évoquant les bruits :
Dans la nuit
Les êtres se déchaînent
Le vent hurle
La vache meugle
L'humain souffle
Dans tout ce vacarme
Loin de là
Les explosions de la guerre
Arrêtent les battements de mon coeur
Alors je pars
loin de ce tapage
Sur une autre rive
Un paradis
Où le silence règne
Et je repense au passé (Angèle S)
J'entends les battements de mon coeur qui claquent
Cette douleur fait comme une explosion
Presque le frôlement de la mort
Les grognements annoncent la fin
Et deviennent des hurlements
Des murmures essaient de me dire
Que ma souffrance va finir
Le pétillement de mes larmes
Roule sur mon coeur
Silence de la souffrance
Le tumulte de mon coeur sera bientôt fini
C'est un vrai vacarme (Rachel)
Je suis aveugle. Je le suis depuis toujours mais j'entends tous les bruits. Du doux murmure du vent à l'étourdissant tintamarre des défilés, en passant par le pépiement des oiseaux, le grincement du plancher, les grognements des chiens, le crépitement du feu, le feulement des chats dans la rue le soir, le vrombissement des moteurs de voitures que mon père répare, le clapotage de la pluie sur le toit, le vacarme que mon frère cause suivi du soupir exaspéré de ma mère qui s'évertue à lui dire de faire attention, le brouhaha que font les élèves du collège à la sonnerie marquant la fin des cours. Tout cela, je l'entends et cela m'aide dans la vie de tous les jours. (Séréna)
J'entends un bourdonnement dans mon oreille. Une mouche.
La télévision grésille.
Mon coeur bat la chamade.
Je ne fais aucun bruit.
Dehors, j'entends le vent qui siffle
La pluie qui tape sur la fenêtre.
J'entends des craquements à l'étage
Un énorme vacarme
Puis un hurlement.
Je monte à l'étage en silence.
J'ouvre la porte de la chambre de ma fille
Et je la vois assise par terre juste à côté de son lit.
Je soupire.
Elle a fait un cauchemar. (Salomé)